Saint-Etienne, a écarté le Losc , jouera au Stade de France, avec l’espoir de remporter la Coupe de la Ligue

Pour la première fois de son histoire, Saint-Etienne, qui a écarté le Losc mardi à Geoffroy-Guichard (0-0, 7-6 t.a.b.), jouera au Stade de France, avec l’espoir de remporter la Coupe de la Ligue pour dépoussiérer une armoire à trophées plus ouverte depuis 1981, exception faite de ses titres de champion de France de D2.

Christophe Galtier en rêvait. Ses joueurs l’ont fait. Le peuple vert montera sur la capitale pour la première fois depuis 1982, année où le Paris Saint-Germain avait soufflé à ses protégés la Coupe de France en finale. Pas de retour au Parc des Princes cette fois-ci mais un premier voyage à Saint-Denis pour découvrir le Stade de France* où les Stéphanois disputeront la finale de la Coupe de la Ligue contre le vainqueur de l’autre demi-finale entre le Stade Rennais et le champion en titre montpelliérain. Un ticket pour une finale que les Verts auront attendu longtemps, très longtemps, 30 ans et un peu plus, au terme d'une soirée à rallonge, conclue par une terrible séance de tirs au but (0-0, 7-6 t.a.b.).

Un suspense que deux hommes se sont plu à entretenir. Dans les rangs stéphanois, Brandao n’a pas aidé les siens, ratant à deux reprises l’opportunité de concrétiser la domination de son équipe, du moins au nombre d’occasions : une première fois d’une tête à bout portant en première période (29e), la seconde au retour des vestiaires, sur un ballon servi dans les 6,50 mètres par Lemoine qu’il n’avait pourtant qu’à pousser du plat du pied (58e). A Lille, Steeve Elana, le successeur de Mickaël Landreau dans le but nordiste, a lui retardé l’échéance autant que possible, ne s’inclinant que lors de la séance de tirs au but.
Balmont rate la balle de match

Sans victoire en championnat depuis fin novembre, les Stéphanois, qui s’étaient rassurés en éliminant Caen en 32e de finale de la Coupe de France au début de l’année (3-2), ont en effet réussi un match plein, salué par Christophe Galtier, le premier à louer la "générosité de ses joueurs". Fort de cette solidarité, les Verts ont contenu une équipe lilloise qui restait sur trois victoires de suite à Geoffroy-Guichard en championnat. Mais à force de rater le dernier geste, comme Brandao, ou de buter sur l’immense Elana, à la parade sur un extérieur du pied de Lemoine qui prenait la direction de sa lucarne (26e) ou sur cet enchaînement contrôle de la poitrine-reprise du gauche de Cohade (76e), les Stéphanois se font peur en fin de match.

Face à son ancienne équipe, Payet est proche du hold-up sur une reprise en angle fermé qui vient trouver le poteau de Ruffier (87e), une occasion à laquelle succède une tête de Chedjou de peu à côté du cadre (90e). La vigilance d’Elana en prolongation, devant Cohade (104e) ou encore Aubameyang (109e), conduit les deux équipes aux tirs au but. Après le raté de Mollo, pourtant l’un des meilleurs Stéphanois sur la pelouse, Balmont a la balle de match mais se rate. Le suspense se poursuit jusqu’au raté de Gueye. Le Chaudron explose. Les supporteurs des Verts envahissent la pelouse, prémisse d’une montée en force sur Paris le 20 avril prochain. "Maintenant, il faut aller au bout", lance Loïc Perrin, le capitaine stéphanois sur France 3. Pour écrire une nouvelle page de la longue histoire des Verts